Sous la lumière lunaire, l’annonce est tombée comme un couperet : la parole parlementaire de Raquel Garrido, députée de La France Insoumise, a été mise en sourdine. Le groupe parlementaire a prononcé un silence forcé de quatre mois à l’égard de leur oratrice pour des motifs relatifs à des comportements et des paroles jugés préjudiciables à son bon fonctionnement. Deux collègues auront la tâche de veiller au grain, assurant une médiation pour que la détente revienne au sein du groupe. La journée commence avec cette note dissonante en ce mardi 7 novembre 2023.
L’ESCAPADE EMBLÉMATIQUE DE MACRON
Dans un détour historique et symbolique, le Président Emmanuel Macron adopte une posture réconfortante en délaissant, l’espace d’une journée, le théâtre des tensions internationales. L’agenda présidentiel commence par un rituel militaire à l’Élysée suivi d’un trajet vers la Dordogne, scène du dévoilement de la nouvelle effigie de Marianne – tradition dès lors inscrite dans la pierre présidentielle. Cet acte s’accompagnera d’un banquet républicain, moment de convivialité avec le corps élu local.
Cette initiative présidentielle n’est pas exempte de réminiscences amères pour l’Élysée ; la précédente visite en Dordogne s’étant vue éclipsée par l’éruptive affaire Benalla, longtemps restée une épine dans le pied du mandat présidentiel.
Noble presse des timbres, attachez votre regard : la nouvelle Marianne sera révélée en avant-première à la Philaposte de Boulazac Isle Manoire, une exclusive hexagonale héritée du regretté Yves Guéna. L’événement sera marqué par la présence attachante de Philippe Wahl, à la tête de La Poste, partenaire conversationnel apprécié du président et fervent artisan derrière la coopération avec CNP Assurances.
Malgré des calendriers denses, les alignements ont été possibles, soulignant d’autant l’importance de cet événement philatélique se télescopant avec le salon parisien des amoureux des timbres.
DÉBAT SUR L’IMMIGRATION: LE SÉNAT EN ACTION
Hier, les projecteurs se sont braqués sur le Sénat, où s’ouvrait l’examen du projet de loi sur l’immigration. Gérald Darmanin y affichait une volonté ostensible de conciliation, visant à équilibrer justice, fermeté et efficacité dans le texte législatif.
Cependant, la sérénité apparente entre le ministre et les sénateurs masque une agitation souterraine entre les rangs de la majorité sénatoriale. Les incidents politiques débutent avec un amendement controversé signé par des sénateurs centristes, provoquant des frictions au sein des Républicains et de l’Union centriste. Pendant ce tumulte, des figures au Sénat maintiennent un optimisme prudent, écartant toute idée d’un échec à produire un texte législatif acceptable.
Dans les coulisses de la droite, une dialectique stratégique se déplie, alors que les députés LR se préparent pour l’épreuve de force que représente la proposition soumise par le Sénat. Des tensions internes émergent autour du potentiel dépôt d’une motion de censure par Olivier Marleix, président du groupe, en réponse à un usage potentiel du 49.3 sur un dossier fundé. Si la gravité de la menace pèse, son efficacité est douteuse sans l’appui d’autres blocs opposants au gouvernement.
La gauche se tient sur sa réserve, refusant de s’associer à une démarche de la droite jugée teintée d’extrémisme. Pour certains Républicains, l’échec de cette menace serait plus qu’un revers ; ce serait une déroute stratégique portant atteinte à la crédibilité du parti.
Certains dans le camp de Marleix cherchent encore des voies alternatives et escomptent pouvoir rallier suffisamment de soutiens. La partie n’est pas conclue et la stratégie pourrait encore évoluer, d’autant que le débat n’a pas encore atteint son paroxysme et que l’issue des discussions parlementaires demeure incertaine.